Les dernières données révèlent un paradoxe intéressant : le monde réduit ses positions en bons du Trésor américains, sauf le Japon qui augmente frénétiquement ses avoirs.
Jusqu’en octobre cette année, la détention japonaise de bons du Trésor américains a augmenté pendant dix mois consécutifs pour atteindre 1,2 trillion de dollars, redevenant ainsi le premier créancier des États-Unis. Cela semble absurde, n’est-ce pas ? Mais derrière se cache une partie d’un jeu d’échecs en trois dimensions.
**En apparence, le Japon profite des revenus des bons du Trésor américains, mais en réalité, il joue la carte de l’assurance de change.** La dépréciation du yen est un souci majeur pour le Japon. En augmentant ses achats de bons du Trésor, il verrouille la liquidité en dollars, tout en relevant résolument ses taux d’intérêt à 0,75% en décembre (un sommet depuis 30 ans), stabilisant ainsi sa monnaie nationale. Le ministre des Finances a également lancé un signal ferme en parlant d’"interventions décisives sur le marché des changes". La double stratégie consiste à profiter des revenus des bons du Trésor tout en intervenant sur le marché des devises — une démonstration de la brutalité des outils financiers.
Mais l’histoire est totalement différente dans d’autres régions du monde. La Chine a réduit ses positions de 11,8 milliards de dollars en octobre, atteignant un plus bas de 688,7 milliards de dollars, un niveau inédit depuis 17 ans. Le Canada a vendu pour 56,7 milliards de dollars en un seul mois. L’Inde a continué à réduire ses avoirs pendant cinq mois consécutifs. Ce "désengagement non aligné" de plusieurs pays met réellement les États-Unis dans une situation délicate.
La Réserve fédérale a déjà réduit ses taux d’intérêt trois fois cette année, pour un total de 75 points de base, mais le coût de financement des bons du Trésor continue d’augmenter. Le rendement des obligations à 10 ans oscille entre 4,13% et 4,17%, tandis que celui à 30 ans dépasse directement 4,8%. Imaginez : le coût d’emprunt augmente, tandis que les créanciers mondiaux se détournent — c’est là que réside le cœur du problème.
**Une inquiétude plus profonde réside dans la fragilité de la confiance.** La dette américaine dépasse 38 000 milliards de dollars, et les créanciers étrangers commencent à réévaluer le vrai risque associé aux actifs en dollars. La Chine a augmenté ses réserves d’or pendant 12 mois consécutifs, et plusieurs pays diversifient leurs réserves de change. Ce n’est pas une coïncidence : c’est une remise en question silencieuse du rôle de référence mondiale du "prix" du dollar et des bons du Trésor américains.
Pour les investisseurs, ce réseau financier se resserre. La volatilité des rendements en dollars s’accroît, la valorisation des fonds en actions est sous pression, et le marché des cryptomonnaies ne peut pas rester à l’écart — la reconstruction de la liquidité affectera toutes les classes d’actifs. Certains se demandent si le capital mondial va se détourner des actifs en dollars pour se réfugier dans les cryptomonnaies. Logiquement, lorsque les mécanismes traditionnels de fixation des prix échouent, l’attractivité des actifs alternatifs augmente naturellement. Mais cela reste à confirmer dans le temps.
Ce jeu n’a pas de gagnant véritable, seulement ceux qui pourront tenir plus longtemps face à l’étau de la dette et du taux de change. Le rendement des bons du Trésor américain dépassera-t-il 5% en 2026 ? Quelle est votre opinion ?
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ChainSauceMaster
· Il y a 15h
Ce coup au Japon est vraiment dur, les autres fuient, lui en revanche achète à bas prix des obligations américaines... Attendez, cette logique consiste en fait à utiliser le dollar pour combler le trou causé par la dépréciation du yen ? C'est un peu désespérant.
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ChainBrain
· Il y a 15h
Le mouvement actuel au Japon consiste en réalité à parier sur le dollar américain, tout en espérant pouvoir tenir le coup. Mais regarde, le reste du monde fuit, et seul le Japon continue à faire l'appoint, est-ce une bonne chose ?
Attends, le vrai problème, c'est que le rendement des obligations américaines continue de grimper mais personne ne veut en acheter ? Alors que la cryptographie est vraiment la véritable capsule de sauvetage.
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liquidation_watcher
· Il y a 15h
Ce coup de maître au Japon est impressionnant, pendant que d'autres vendent des obligations américaines, il les tient fermement, il joue à l'arbitrage de change comme un pro.
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UncleLiquidation
· Il y a 15h
Cette opération au Japon est incroyable, pendant que d'autres fuient, ils continuent à augmenter leur levier... Ce n'est pas autre chose que parier sur la durée pendant laquelle le dollar américain pourra tenir.
Les dernières données révèlent un paradoxe intéressant : le monde réduit ses positions en bons du Trésor américains, sauf le Japon qui augmente frénétiquement ses avoirs.
Jusqu’en octobre cette année, la détention japonaise de bons du Trésor américains a augmenté pendant dix mois consécutifs pour atteindre 1,2 trillion de dollars, redevenant ainsi le premier créancier des États-Unis. Cela semble absurde, n’est-ce pas ? Mais derrière se cache une partie d’un jeu d’échecs en trois dimensions.
**En apparence, le Japon profite des revenus des bons du Trésor américains, mais en réalité, il joue la carte de l’assurance de change.** La dépréciation du yen est un souci majeur pour le Japon. En augmentant ses achats de bons du Trésor, il verrouille la liquidité en dollars, tout en relevant résolument ses taux d’intérêt à 0,75% en décembre (un sommet depuis 30 ans), stabilisant ainsi sa monnaie nationale. Le ministre des Finances a également lancé un signal ferme en parlant d’"interventions décisives sur le marché des changes". La double stratégie consiste à profiter des revenus des bons du Trésor tout en intervenant sur le marché des devises — une démonstration de la brutalité des outils financiers.
Mais l’histoire est totalement différente dans d’autres régions du monde. La Chine a réduit ses positions de 11,8 milliards de dollars en octobre, atteignant un plus bas de 688,7 milliards de dollars, un niveau inédit depuis 17 ans. Le Canada a vendu pour 56,7 milliards de dollars en un seul mois. L’Inde a continué à réduire ses avoirs pendant cinq mois consécutifs. Ce "désengagement non aligné" de plusieurs pays met réellement les États-Unis dans une situation délicate.
La Réserve fédérale a déjà réduit ses taux d’intérêt trois fois cette année, pour un total de 75 points de base, mais le coût de financement des bons du Trésor continue d’augmenter. Le rendement des obligations à 10 ans oscille entre 4,13% et 4,17%, tandis que celui à 30 ans dépasse directement 4,8%. Imaginez : le coût d’emprunt augmente, tandis que les créanciers mondiaux se détournent — c’est là que réside le cœur du problème.
**Une inquiétude plus profonde réside dans la fragilité de la confiance.** La dette américaine dépasse 38 000 milliards de dollars, et les créanciers étrangers commencent à réévaluer le vrai risque associé aux actifs en dollars. La Chine a augmenté ses réserves d’or pendant 12 mois consécutifs, et plusieurs pays diversifient leurs réserves de change. Ce n’est pas une coïncidence : c’est une remise en question silencieuse du rôle de référence mondiale du "prix" du dollar et des bons du Trésor américains.
Pour les investisseurs, ce réseau financier se resserre. La volatilité des rendements en dollars s’accroît, la valorisation des fonds en actions est sous pression, et le marché des cryptomonnaies ne peut pas rester à l’écart — la reconstruction de la liquidité affectera toutes les classes d’actifs. Certains se demandent si le capital mondial va se détourner des actifs en dollars pour se réfugier dans les cryptomonnaies. Logiquement, lorsque les mécanismes traditionnels de fixation des prix échouent, l’attractivité des actifs alternatifs augmente naturellement. Mais cela reste à confirmer dans le temps.
Ce jeu n’a pas de gagnant véritable, seulement ceux qui pourront tenir plus longtemps face à l’étau de la dette et du taux de change. Le rendement des bons du Trésor américain dépassera-t-il 5% en 2026 ? Quelle est votre opinion ?