Qu'est-ce que ZKsync ? Comprendre le principe du rollup ZK d'Ethereum et son avenir en un seul article

Aperçu rapide

ZKsync est une solution de scaling Layer 2 pour Ethereum, qui utilise la technologie des preuves à divulgation nulle de connaissance (zk-rollups) pour traiter les transactions en dehors de la blockchain, puis soumettre des preuves groupées au réseau principal Ethereum. En résumé : la vitesse des transactions est multipliée par 100, les frais réduits de 99 %, tout en conservant la sécurité garantie par le réseau principal d’Ethereum.

À ce jour, ZKsync occupe la 7e place parmi les Layer 2 d’Ethereum, et la 2e parmi les solutions ZK rollup. Le réseau a traité plus de 400 millions de transactions, la valeur totale verrouillée (TVL) a dépassé 760 millions de dollars, et il compte plus de 7 millions d’utilisateurs.

C’est quoi exactement une preuve à divulgation nulle de connaissance ?

Ne vous laissez pas impressionner par le jargon académique. Une preuve à divulgation nulle de connaissance, c’est simplement : je peux prouver qu’une affirmation est vraie, sans révéler ce que c’est précisément.

Par exemple : je connais un mot de passe, mais je ne veux pas dire lequel ; je veux juste prouver “je le connais vraiment”. ZKsync applique ce principe pour valider les transactions — la validité des transactions est vérifiée, sans révéler les détails.

Comment les transactions sont-elles traitées ?

En trois étapes :

Étape 1 : Batch processing → Plusieurs milliers de transactions sont regroupées et traitées hors chaîne

Étape 2 : Génération de la preuve → Une seule preuve à divulgation nulle de connaissance est générée pour tout le lot (preuve très légère)

Étape 3 : Vérification on-chain → La preuve est soumise à Ethereum, le smart contract vérifie, et la transaction est confirmée

Résultat ? ZKsync peut traiter 100 000 transactions/seconde, contre seulement 15 tps pour le réseau principal Ethereum.

Pourquoi utiliser ZKsync ?

Dernières avancées dans l’écosystème ZK

Juin 2024 : ZKsync a lancé l’airdrop de son token natif ZK.

• 695 000 portefeuilles éligibles
• 45 % des tokens réclamés en une semaine
• Le ZK a atteint $0.321, capitalisation à 743 millions de dollars
• Chaque participant a reçu entre 450 et 100 000 ZK

Nouvelles fonctionnalités phares :

• zkPorter (paiements à ultra-faibles coûts)
• Abstraction de compte (plus besoin de phrase mnémonique)
• Mécanisme natif de liquidity mining

ZKsync vs concurrents

vs Base (rollup Optimistic)

• Base est rapide (4 000 TPS), mais les retraits prennent 1 semaine
• ZKsync est rapide, retraits en quelques heures
• Base a plus de TVL ($7,1B), ZKsync reste plus de niche

vs Starknet (autre rollup ZK)

• Starknet a un TPS théorique plus élevé (1 million), mais nécessite le langage Cairo, plus complexe
• ZKsync utilise l’EVM, plus accessible pour les développeurs
• Les frais sont similaires pour les deux ($0.01)

vs Scroll/Polygon zkEVM

• Tous sont des solutions ZK, mais l’écosystème ZKsync est le plus dynamique
• Chacun a ses spécificités, pas de vainqueur absolu

Les points à améliorer

1. Complexité technique élevée → le calcul des preuves zk est complexe, nécessite une équipe technique qualifiée
2. Liquidité fragmentée → les actifs sont dispersés entre L1 et L2, ce qui peut réduire la profondeur des marchés
3. Phase de croissance → certains risques imprévus subsistent
4. Compatibilité EVM partielle → certains cas extrêmes peuvent poser problème

Perspectives d’avenir

Combiné au sharding d’Ethereum 2.0, ZKsync créera un effet multiplicateur : scalabilité on-chain + off-chain. À terme, le réseau pourrait atteindre plus d’un million de TPS.

DeFi, paiements et échanges NFT seront les premiers bénéficiaires, avec des coûts passant de quelques dollars à quelques centimes. C’est le vrai début de l’adoption massive d’Ethereum.

En résumé : ZKsync n’est plus un concept sur papier, mais une solution testée avec 400 millions de transactions réelles. Reste à savoir si l’écosystème applicatif saura suivre le rythme.