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De plus en plus d’investisseurs considèrent désormais le Bitcoin comme une « réserve de valeur numérique », bien loin de ses débuts en tant qu’investissement marginal. Une interrogation majeure revient : sur le long terme, quelle hauteur pourrait atteindre sa valorisation d’ici 2040 ? Ce sujet ne concerne pas seulement les perspectives de rendement : il touche profondément à la façon dont nous anticipons la structure future de la finance mondiale.
Les projections de prix du Bitcoin pour 2040 se distinguent par des divergences considérables. Les modèles les plus prudents tablent sur une plage comprise entre 300 000 $ et 400 000 $. Les scénarios optimistes avancent entre 600 000 $ et 1 million de dollars. Dans les cas intensément haussiers, certains spécialistes estiment que le Bitcoin pourrait dépasser les 5 millions de dollars, voire davantage.
Ces écarts découlent d’hypothèses différentes : certains scénarios se fondent sur le taux de croissance moyen historique, d’autres priorisent uniquement l’inflation et la mécanique de division par deux des récompenses de minage (halving), tandis que certains intègrent une adoption institutionnelle massive ou des bouleversements profonds du système monétaire international.
Premièrement, la division par deux des récompenses de minage (halving) du Bitcoin. Ce mécanisme intervient tous les quatre ans, et la création de nouveaux bitcoins cessera complètement à l’horizon 2140. Cette raréfaction progressive de l’offre, alliée à une demande constante ou croissante, soutient la hausse du prix sur le long terme.
Deuxièmement, l’inflation et le rôle des actifs refuge. Si l’inflation persistante touche les monnaies fiduciaires, le Bitcoin devrait renforcer sa position en tant que valeur refuge, augmentant ainsi la demande.
Troisièmement, l’impact des évolutions technologiques et réglementaires. Les avancées telles que le réseau Lightning ont significativement amélioré l’efficacité des transactions, tandis que de nombreux États assouplissent ou clarifient leur cadre réglementaire. L’arrivée de grands investisseurs institutionnels pourrait également dynamiser le marché. À l’inverse, une politique réglementaire restrictive ou des obstacles technologiques pourraient limiter la progression du prix.
Les prévisions les plus pessimistes anticipent que le Bitcoin pourrait sous-performer par rapport à l’or, se maintenir autour de quelques centaines de milliers de dollars. À l’opposé, les modèles les plus ambitieux prévoient que le prix pourrait s’établir à plusieurs millions de dollars, portés par l’éventualité que le Bitcoin devienne une valeur de réserve mondiale ou remplace certaines fonctions des monnaies fiduciaires.
Pour les nouveaux investisseurs, il convient de considérer ces prévisions comme de simples indicateurs. L’éventail des estimations est très large et aucune d’entre elles ne saurait être considérée comme certaine. Il est donc plus judicieux de comprendre la logique sous-jacente à ces chiffres : analyser les tendances à travers l’équilibre offre-demande, les évolutions macroéconomiques et le progrès technologique. Avant tout, la stratégie d’investissement devrait privilégier la diversification et la gestion du risque, plutôt que de se reposer uniquement sur l’optimisme des projections.